"C'est Hannah... C'est ma petite amie"
Personne n'entendit cette révélation. Personne à part Hermione Granger.

Mardi 2 Septembre : 15h
Les professeurs tentèrent de passer à travers les groupes d'élèves surexcités et surtout curieux de l'événement peu commun qui s'était déroulé sous leurs yeux. Ce fut le professeur McGonagall qui rejoignit les principaux concernés en première. Elle ne put s'empêcher de plaquer une main sur sa bouche sous le choc et l'étrangeté qu'offrait la scène devant elle :
Hannah Abbot, jeune Poufsouffle, se balançait d'avant en arrière en pleurant et en se tenant le crâne désormais nu et écorché dans ses fines mains crispées tandis qu'Adrian Pucey, un Serpentard, tentait de la calmer en lui caressant le dos affectueusement. À quelques mètres des deux jeunes gens, Ronald Weasley lançait des insultes à tout va et sa peau écarlate de rage le rapprochait dangereusement de l'explosion. Sans Hermione Granger tentant de le retenir et de le calmer, le Gryffondor aurait sans doute laissé éclater sa colère sur Draco Malfoy. Celui-ci ne semblait absolument pas préoccupé par la haine du rouquin, car il était en pleine discussion avec plusieurs élèves de différentes maisons. Ce n'était cependant pas le cas d'un autre Serpentard, Blaise Zabini, qui apparemment s'était autoproclamé garde du corps du blond et qui répondait à chaque insulte des Gryffondor, alimentait encore la haine des deux groupes d'étudiants rangés de chaque côté du couple Abbot/Pucey. Pansy Parkinson, elle, se tenait un peu à l'écart jurant sur l'imbécillité des garçons en général ; tandis que Ginny Weasley criait à son frère de se taire. Harry Potter quant à lui lançait des regards perdus à la directrice de Gryffondor, les bras ballants.
Le professeur de métamorphose sembla reprendre ses esprits et une fois sa baguette pointée sur sa gorge s'écria : « Silence ! » et le sort d'amplification suffit cette fois à faire taire les élèves.
Le directeur Dumbledore arriva enfin à ses côtés et prit la relève. D'une voix calme, mais autoritaire, il ordonna aux élèves des alentours de s'éloigner et de reprendre leurs activités calmement. Une fois les jeunes sorciers dispersés, il s'adressa à ceux qui restaient, soit les étudiants les plus proches de la scène principale ainsi qu'aux enseignants présents :
« Madame Pomfresh voulez-vous bien prendre en charge Miss Abbot et avec l'aide du professeur Slughorn, emmenez-la à l'infirmerie où je vous rejoindrai dans un instant. Minerva ? Pouvez-vous emmener nos deux préfets en chef ici présents dans votre bureau afin d'en apprendre plus sur cette fâcheuse histoire ? Bien. Que les autres professeurs disponibles ainsi que Monsieur Rusard prennent les témoignages des élèves présents et les rassurent. Vous autres – il désigna les autres septième année – une fois votre témoignage recueilli, vous pourrez attendre vos amis préfets respectifs devant le bureau du professeur McGonagall. »
Une fois sa tirade terminée, le vieux directeur partit d'un pas pressé vers l'infirmerie, suivi de près par Minerva McGonagall et deux préfets songeurs. Hermione réfléchissait tandis qu'elle tentait de ne pas être semée par son professeur et son homologue préfet. Elle était bien entendu sous le choc, elle connaissait Hannah depuis la première année, elle avait même été son binôme en botanique à plusieurs reprises. Elle ne la considérait que comme une connaissance, mais elle était inquiète pour la Poufsouffle. Surtout la jeune préfète ne s'était pas attendue à voir un événement si affreux se produire à Poudlard le lendemain de la rentrée. Durant la Guerre, cela serait passé pour un instant commun parmi les autres atrocités, mais la paix était rétablie depuis plusieurs mois à présent et cette histoire était un coup porté au moral des jeunes sorciers ayant participé aux batailles de l'année précédente. Hermione sentit un frisson courir sur toute sa colonne vertébrale en repensant au cri de détresse d'Hannah, il était si semblable à tant d'autres qu'elle avait entendus et qui hantaient ses nuits. Puis elle revit le crâne rasé de la pauvre Poufsouffle avant qu'elle ne s'écroule dans les bras d'Adrian Pucey. Hermione ne pouvait s'empêcher de penser à la révélation de ce dernier qu'elle avait saisi dans un murmure adressé à Malfoy ; Hannah était sa petite amie. Voilà donc pourquoi elle cherchait son aide dans le parc, mais ce qui gênait Hermione dans sa réflexion, c'était de n'avoir aucune image de ce couple en tête. Pourtant, à Poudlard, les rumeurs de ce genre de choses se propageaient à vitesse grand V, mais plus elle y réfléchissait, moins elle se souvenait d'avoir entendu quoi que ce soit à propos de ce couple.
Elle perdit le fil de ses pensées quand elle faillit bousculer Minerva McGonagall qui s'était arrêtée devant la porte de son bureau dont elle entreprit d'ouvrir à ses étudiants. Ils pénétrèrent dans une vaste salle remplie d'objets divers, mais parfaitement rangés sur de grandes étagères murales, au fond de la pièce se dressait un immense bureau tout aussi bien organisé. La directrice de maison y prit place et invita les deux préfets à s'asseoir. Le professeur qui habituellement avait toujours ses longs cheveux gris contenus dans un chignon strict avait les joues rosées après avoir couru et s'être frayé un passage à travers les élèves, et quelques mèches argentées s'échappaient en désordre autour de son visage fermé. La directrice prit le temps de replacer ses lunettes sur son nez et de replacer convenablement ses cheveux avant de fixer les jeunes sorciers en face d'elle. Au bout de quelques secondes qui parurent une éternité à Draco Malfoy la vieille femme prit la parole :
« Je me doute que vous êtes chamboulés par ce qu'il vient de se produire dans le parc et que vous souhaitez tous deux rejoindre vos amis respectifs, mais j'ai besoin que vous me racontiez ce qu'il s'est passé, ce que vous avez vu, et ce depuis le début. Et puisque vous êtes tous deux des étudiants brillants et désormais préfets en chef, j'aimerais connaître votre avis sur cet événement. Je vous écoute en premier, Miss Granger, puis ce sera à votre tour, Mr Malfoy. Vous corrigerez ou apporterez plus d'informations sur ce qu'aura dit votre homologue lorsque celui-ci aura terminé. »
Hermione organisa ses pensées en une demi-seconde et entreprit de raconter comment elle avait vécu cette après-midi :
« J'ai été avec Harry, Ron, Ginny, Seamus, Dean et Neville toute l'après-midi. Nous nous étions installés dans le parc pour discuter et passer du temps tous ensemble avant la reprise des cours. Tout à coup, Ginny s'est figée et nous a dit avoir entendu quelqu'un crier, Ron ne l'a pas prise au sérieux et a continué à parler de je ne sais quoi avec Seamus. Mais quelques secondes après, j'ai cru entendre quelque chose également tout comme Neville et Ginny à nouveau. On a fait taire les garçons et tout le monde a entendu crier cette fois. On s'est levés et on a cherché d'où ça venait. On a vu Hannah, enfin on ne savait pas que c'était elle sur le coup, mais... bref elle semblait courir droit vers le lac alors on s'est mis à courir derrière elle pour aller l'aider... On n'a pas vraiment réfléchi, vous savez. Sauf qu'elle ne courait pas vraiment vers le lac, mais ça on l'a vu seulement lorsqu'on a aperçu les Serpentard. »
Elle se stoppa et regarda quelques secondes Draco, comme pour s'assurer qu'il était bien un Serpentard.
« On l'a vue tomber par terre avant qu'elle atteigne le groupe d'élèves, mais ils se sont avancés dans sa direction et Adrian l'a prise dans ses bras. Puis on les a rejoints comme d'autres élèves et là on s'est rendu compte que c'était Hannah, Hannah Abbot. Elle est à Poufsouffle et j'avais l'habitude de la reconnaître à ses cheveux alors sur le coup je me suis dit : mais merde alors, c'est Hannah ! »
Draco avait haussé les sourcils de surprise en entendant le mot grossier dans la bouche de la Gryffondor, ce n'était pas dans ses habitudes de s'exprimer ainsi en présence d'un professeur.
McGonagall parla alors d'une voix douce :
« Calmez-vous Miss, je comprends votre panique, mais s'il vous plait il faut que vous restiez calme pour que je puisse comprendre cette histoire. »
Hermione ne s'était pas rendu compte qu'elle avait pratiquement crié sa dernière phrase ni qu'elle parlait bien trop vite pour que la directrice de maison saisisse ce qu'elle avait dit, elle inspira profondément avant de reprendre son récit : « Je suis désolée, professeur. Je disais donc que je n'avais pas tout de suite reconnu Hannah, c'est seulement quand Pucey, hum pardon Adrian Pucey l'a appelée par son prénom que je l'ai reconnu. Ensuite Ronald s'est énervé d'un coup en hurlant sur Malfoy, enfin sur... »
Elle hésita et le préfet de Serpentard se demanda ce que ça lui ferait de dire son prénom à elle. Il se dit que finalement il ne se donnerait pas cette peine et qu'il l'appellerait par son nom de famille, peu importe ce qu'en penserait la vieille Mc Go.
« Bref Ron criait et Blaise Zabini a pris la défense de son préfet, alors les autres, Seamus et Dean ils ont commencé à l'insulter, mais les autres Serpentard se sont mis à côté de Zabini. J'ai bien cru qu'ils allaient tous se battre. Je crois que Ginny a dit un truc, mais ça n'a pas calmé Ron, surtout parce que juste après elle s'est fait insulter. Mais Hannah a dit un truc à Adrian je n'ai pas vraiment compris quoi, mais je crois qu'elle avait vraiment mal. Puis il y a un deuxième année qui a annoncé qu'il était allé vous chercher et que vous arriviez. »
Le professeur de Métamorphose hocha la tête et désigna Malfoy d'un geste de la main pour l'inviter à parler. Le blond se redressa donc sur sa chaise et passa une main dans ses cheveux fins.
« J'ai globalement vu la même chose que Granger. J'étais avec Zabini et Parkinson près du lac dans le parc. »
Hermione se tourna vers lui étonnée qu'il n'appelle pas ceux qu'elle croyait être ses plus proches amis par leurs prénoms. Il posa son regard acier sur elle comme si elle l'avait interrompu et elle finit par baisser les yeux.
« On a entendu quelqu'un crier, une fille, mais on ne comprenait pas ce qu'elle hurlait. Ça nous dérangeait alors on a décidé d'aller voir. On a rejoint Pucey et d'autres septième année de Serpentard, je ne peux pas vous dire qui d'autre, je n'ai parlé qu'à Pucey. Il ne savait pas ce qu'il se passait. »
McGonagall fronça les sourcils et lui demanda :
« Comment pouvez-vous en être certain, Monsieur Malfoy ?
- Tout simplement parce que je lui ai posé la question. Les Serpentard ne me mentent pas. »
La directrice hocha la tête sans faire remarquer à l'élève la façon dont il s'était adressé à elle. Elle connaissait la réputation de Draco Malfoy, il aurait fallu vivre dans une grotte ou au fond du lac noir pour ignorer l'importance du jeune homme dans sa maison.
« C'est alors qu'on a vu arriver cette fille. Elle courait comme une folle en brayant le prénom de Pucey. Elle est tombée quand elle était à quelques mètres de nous. Il l'a ramassée et Weasley a cherché la merde. Sauf qu'avec Zabini, il n'en faut pas beaucoup pour que ça explose. Et vous êtes arrivée, fin de l'histoire. »
La directrice de Gyffondor le remercia puis griffonna quelques notes à la plume sur un parchemin qu'elle piocha dans son bureau. Les élèves attendirent, assis pendant plusieurs minutes et c'est lorsque Malfoy pensa sérieusement à se barrer de ce bureau que Minerva Mc Gonagall se redressa et prit à nouveau la parole :
« Merci à vous deux, Miss Granger, Monsieur Malfoy vous voulez ajouter quelque chose ? »
Hermione avait encore en tête la révélation qu'elle avait entendue : « C'est ma petite amie. », elle plongea son regard noisette dans celui de son homologue, attendant de voir s'il allait en faire part à la directrice, mais il se contenta de faire non de la tête. Elle se dit qu'il lui ferait regretter plus tard la révélation, mais elle pensait que la professeure devait connaître toute l'histoire.
« Adrian et Hannah, ils sont ensemble. »
La vieille femme releva la tête, le regard perdu :
« Je vous demande pardon, Miss ?
- Eh bien Hannah est la petite amie de Pucey.
- Je vois. Merci. Monsieur Malfoy ? Autre chose peut-être, un avis ? »
Il fixait Hermione les sourcils froncés, comment pouvait elle le savoir ? L'avait-elle entendu ? Si lui-même l'ignorait, il serait étrange qu'elle soit au courant autrement. Il se promit d'y penser plus tard, pour l'heure cette vieille folle lui avait posé une question.
« Une agression. Cette histoire ne peut pas être un accident. Mais j'espère que vous y aviez vous-même pensé avant un simple étudiant de septième année, professeur. »
Le dernier mot sortit sèchement de la bouche du jeune homme. Il se leva et quitta la pièce sans un mot de plus. La directrice de maison ne pensa pas à le retenir ou à le réprimander, elle avait d'autres soucis en tête.
« Une agression ? À l'intérieur de Poudlard ? »
Hermione Granger avait pensé tout haut sans s'en rendre compte, encore surprise de la déclaration du blond et de son départ précipité.
« Allez retrouver vos amis, Miss Granger, essayez de passer une bonne fin d'après-midi. »
La rouge et or acquiesça et quitta à son tour le bureau de la directrice. Elle n'alla cependant pas très loin ni dans ses réflexions ni même dans le château, car au couloir suivant elle retrouva ses amis... Et leurs ennemis.
Crabbe, Goyle et Zabini faisaient face à Ron, Harry, Seamus et Dean. Hermione se sentit soudain très lasse, avec tout ce qu'il se passait ces idiots ne songeaient qu'à se battre, elle rejoignit Ginny et Neville restés à l'écart et leur demanda en chuchotant ce qu'il s'était passé :
« Ron n'est qu'un idiot voilà tout, il n'a pas capté que c'était McGo qui t'avait demandé de l'accompagner avec Malfoy. Du coup ça allait jusqu'à ce que Malfoy sorte. Tout le monde se tenait tranquille dans son coin et là l'autre blond débarque et mon crétin de frère n'a pas pu s'empêcher de l'agresser en lui demandant ce qu'il avait fait de toi... »
La rousse soupira largement et Neville continua son récit en désignant les deux groupes d'adolescents à quelques mètres d'eux.
« Ron a pratiquement sauté sur Malfoy, mais Zabini et les deux autres se sont placés de chaque côté de lui alors Seamus Dean et Harry ont fait pareil, ils se regardent comme ça depuis quelques minutes seulement, à mon avis, ils réfléchissent à comment s'entretuer. »
En effet Hermione n'avait pas remarqué que son homologue se tenait à côté de ses compagnons de Serpentard, comme si cela avait relancé l'horloge du temps, le blond prit la parole d'une voix nonchalante :
« Tu vois Weasmoche, elle est là ta miss je sais tout, j'y ai à peine touché ça se voit même pas !
- La ferme Malfoy où je t'écrase ta sale gueule !
- Oh il n'est pas poli, dis-moi, t'en penses quoi, Draco ? C'était Blaise qui avait pris la parole.
- Ce que je pense Zab' c'est que lorsqu'on ne sait pas les éduquer ou même les nourrir on ne fait pas autant d'enfants. Tu le diras à tes parents Weasley ? Je suis sûr qu'ils me remercieront d'y avoir pensé à leur place. »
Ronald devint alors rouge écarlate et on aurait pu croire qu'il allait exploser, ce qu'il fit pratiquement, il se rua sur Malfoy, cependant Zabini l'intercepta avec un énorme coup de poing dans le ventre. Ronald, plié en deux, se retourna vers ses amis, estomaqués, ils se lancèrent alors tous dans la mêlée à l'exception de Malfoy qui s'adossa au mur derrière lui comme si tout cela l'ennuyait profondément. Les coups fusèrent pendant quelques minutes, Hermione ne savait pas comment réagir, les Serpentard et les Gryffondor se chamaillaient sans arrêt, mais ils se battaient rarement autrement qu'avec des mots. Apparemment, se battre avec leurs poings était une chose qui leur avait manqué à tous, car ils s'en donnaient à c½ur joie. À un moment Ron sortit de la mêlée le nez en sang, il cherchait des yeux Malfoy, bien décidé à ne s'en prendre qu'à lui et sans réfléchir aux conséquences comme à son habitude, il hurla à la face du blond :
« Saloperie de Mangemort même pas capable de se défendre tout seul ! »
Il avait crié cela tellement fort que les autres arrêtèrent de se battre. Crabbe et Goyle le regardaient avec des yeux ronds, tandis qu'Harry soupirait en baissant les yeux, Seamus et Dean semblaient eux prêts à se battre de nouveau. Zabini avait serré les poings et baissé la tête, mais Hermione vit distinctement un sourire carnassier se dessiner sur ses lèvres brunes. Sans s'en rendre vraiment compte, Hermione avait fait un pas en avant, elle ne savait pas si c'était pour s'enfuir ou pour aller gifler Ron d'être aussi bête, néanmoins Ginny la retenait maintenant par le bras sentant comme les autres le danger. Tout cela s'était déroulé en une demi-seconde. Draco Malfoy se redressa de toute sa taille, il était plus grand que Ron Hermione ne l'avait jamais vraiment remarqué. Il s'avança très lentement vers Ron qui était toujours rouge de rage et toujours de plus en plus impatient de donner des coups. Le blond leva la tête seulement lorsqu'il fut tout proche du roux, Hermione frissonna en le voyant, la mâchoire serrée et les yeux assombris par la colère. Le coup partit si vite que Ron s'étala par terre en se tenant la joue droite et avant qu'il n'ait pu se relever, Neville se plaça devant Malfoy. Celui-ci le regarda véritablement étonné de le trouver là. Ils se sondèrent un bref instant, Neville n'avait pas l'air de vouloir se battre ni même d'avoir envie d'aider le roux au sol, il regardait simplement Malfoy. Le cerveau d'Hermione secoué par tout ce qu'il venait de voir dans la même après midi ne parvint qu'à lui envoyer qu'une pensée : neutre, Neville semblait neutre.
Le Serpentard hocha la tête comme s'il y avait eu un échange silencieux entre lui et Neville. Il fit demi-tour emportant à sa suite les autres Serpentard.
« Tu n'es qu'un sombre crétin Ronald Weasley, heureusement pour toi que je t'aime. »
Ce fut tout ce qu'Hermione trouva à dire en relevant son petit ami, sans vraiment assimiler le fait qu'elle lui disait « je t'aime » pour la première fois. Elle soigna les égratignures mineures de ses amis, mais ne voulant rien faire pour le coup à la joue droite de Ron : « Ça te servira de leçon d'avoir un horrible coup sur le visage pendant quelques jours ! »
Celui-ci ne râla même pas, il souriait, béat de ce qu'Hermione lui avait dit. Ils décidèrent tous d'aller manger avant de monter dans leurs dortoirs respectifs.
Draco Malfoy, quant à lui, n'alla pas manger ce soir-là, il monta dans la salle commune des préfets, pris une douche rapide et s'enferma dans sa chambre. Celle-ci était sombre, d'un coup de baguette du blond la lumière se diffusa peu à peu dans la pièce. La chambre était vaste et sobre, les murs d'un vert émeraude renvoyaient une lumière étrange, presque surnaturelle sur les meubles sombres. Un grand lit aux finitions métalliques ne faisait qu'un avec un coin des murs. Les draps propres et parfaitement posés sur le matelas étaient sombres, mais avaient de beaux reflets argentés. À côté d'une grande armoire se trouvait une porte vitrée. Draco s'y dirigea et il débarqua sur une terrasse, balcon, semi-couvert. Une balustrade noire le séparait du vide avec, à une centaine de mètres plus bas, le lac noir. La terrasse comportait également une banquette munie de coussins. Le blond s'y allongea, le regard perdu dans l'obscurité trompée par les milliers d'étoiles qu'il pouvait apercevoir. Il ne parvenait pas à s'arracher au souvenir de Londubat le fixant... Avec ce regard... Comme s'il le connaissait, comme s'ils n'avaient pas toujours été ennemis, comme si Draco n'avait pas fait de lui son souffre-douleur dès la première année... Le blond pensa alors à l'été précédent, ces trois longs mois de souffrance. Était-il possible que Londubat se souvienne ? Il avait entendu dire que certains témoins de moindre importance avaient échappé au sort d'oubli... Mais Neville était loin d'être de moindre importance. Il resta ainsi allongé dans la fraîcheur de la nuit à repenser à cette étrange journée jusqu'à ce qu'un grand hibou noir se pose sur le balcon, un parchemin accroché à sa patte droite. Draco le déplia et le parcouru rapidement, il fronça ses fins sourcils blonds devant le blason du Ministère de la Magie avant de sortir un briquet argenté de sa poche et de regarder les cendres de la lettre tombées dans l'infinité de la nuit. À présent il en était certain, il ne pouvait en être autrement : Neville Londubat se souvenait des Procès qui avait détruit la vie de Draco Malfoy.
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Parlons peu, Parlons bien :
Ce chapitre s'est fait attendre, j'en suis consciente et toutes les excuses du monde ne suffiraient pas à vous dire à quel point je regrette qu'il ne soit pas arrivé plus tôt. J'espère vraiment qu'il vous plaira et qu'il vous aidera à me pardonner cette longue absence...
Mais me voilà de retour avec ce loooong chapitre dont je suis très fière, parce qu'il est le premier que je réécris après cette horrible page blanche !
Alors dîtes moi tout ! Que pensez-vous de la réaction des élèves et de celle des profs face à ce qu'il s'est passé avec Hannah ? Des pensées d'Hermione et sur celles de Draco ? Et des confrontations Serpentard/Gryffondor ( j'ai adoré les écrire ! ) Et enfin que peuvent bien être ces fameux procès dont Neville serait l'un des rares témoins ?
J'attends vos commentaires avec impatience, j'espère vraiment ne pas avoir perdu trop de lecteurs !
Autant que vous soyez à présent, je vous aime fort et je vous promet que le chapitre 8 arrivera aussi vite que possible <3
Bisous Magiques
Blenarkel !
PS : encore un énorme merci à mon amie qui a réalisé ce montage ! J'ai comme l'impression que je vais plus pouvoir me passer de tes services ! <3 Gros bisous sur tes joues RonMione-Luv !
Repertoire-de-dramione, Posté le vendredi 13 mars 2015 12:34
Voili voilou ! http://repertoire-de-dramione.skyrock.com/3243647190-Fan-Fiction-We-Will-Make-Many-Storms.html
#Cilou